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Focus sur le besoin en fonds de roulement (BFR)
Novembre 2024 / Temps de lecture estimé : 2 minute(s)
La jungle des termes comptables vous fait peur ? Nous sommes là pour vous aider. Ce mois-ci, on se penche sur le besoin en fonds de roulement, plus connu sous son acronyme BFR.
Le besoin en fonds de roulement correspond au montant nécessaire à une entreprise pour gérer le décalage entre ses décaissements et ses encaissements. Autrement dit, il s’agit de la somme dont elle a besoin pour financer ses dépenses courantes en attendant les paiements des clients (ce qu’on appelle le décalage de trésorerie).
Le BFR est un indicateur financier très important. Il permet de démontrer, à court terme, l'autonomie financière de l'entreprise.
L’ampleur du besoin en fonds de roulement dépend de chaque entreprise. Il est fonction de plusieurs paramètres : le secteur d’activité dans lequel elle exerce, les conditions de vente et d’achat qu’elle a fixées, le volume d’activité, les délais de rotation des stocks, etc.
Quoi qu’il en soit, lors de la création ou de la reprise d’une entreprise, l’estimation des besoins en fonds de roulement est une étape essentielle, à ne surtout pas négliger.
Comment calculer le besoin en fonds de roulement ?
Le besoin en fonds de roulement peut être calculé de plusieurs manières. Tout d’abord, il faut déterminer, à un instant T, les éléments de l’actif circulant (les biens que l’entreprise possède à court terme, comme les stocks et les créances clients) et du passif circulant (les dettes que l’entreprise doit rembourser dans un délai inférieur à un an).
Il peut ainsi être calculé à partir des éléments figurant au bilan :
Actif circulant – Passif circulant = BFR
Une autre méthode de calcul est la suivante :
Stocks + créances - dettes = BFR
Comment interpréter le besoin en fonds de roulement ?
Le résultat obtenu suite au calcul du besoin en fonds de roulement peut être positif ou négatif.
Le besoin en fonds de roulement positif
Lorsque le besoin en fonds de roulement est positif, cela signifie que l’entreprise paye ses fournisseurs avant d’être payée par ses clients. Elle a donc besoin de trésorerie pour financer le décalage entre les décaissements et les encaissements.
Cette situation est normale dans certains cas et dans certains secteurs d’activité. Cependant, il est important de veiller à maîtriser son besoin en fonds de roulement. Pour cela, une vigilance particulière doit être accordée aux délais de paiement des clients et des fournisseurs, ainsi qu’à la gestion des stocks.
Par ailleurs, un BFR qui s’accroît sans être corrélé à la croissance de l’activité est un mauvais signal.
Le besoin en fonds de roulement négatif
Un besoin en fonds de roulement négatif est un signe positif : cela signifie qu’il existe une avance de trésorerie pour financer le décalage entre les décaissements et les encaissements. En d’autres termes, l’entreprise encaisse les paiements clients avant de régler ses fournisseurs.
Comment améliorer son besoin en fonds de roulement ?
Il est toujours possible d’améliorer le besoin en fonds de roulement de son entreprise. Voici quelques pistes à explorer :
- La réduction des délais de paiement des clients ;
- La mise en place d’un acompte à payer par les clients ;
- La mise en place de règles précises et/ou d’un dispositif automatisé concernant les relances de factures ;
- La réduction du délai de rotation des stocks ;
- L’allongement des délais de paiement avec les fournisseurs ;
- Le recours à l’affacturage, qui permet de sous-traiter le recouvrement des factures à une société spécialisée.
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